Organisée par la Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives du ministère des Armées et {CORRESPONDANCES DIGITALES], notre deuxième rencontre Webinaire s’est tenue le Jeudi 26 novembre. Elle avait pour thème la crise sanitaire, une opportunité pour innover dans son mode de travail ? Retrouvez dans cet article l’ensemble de nos échanges grâce aux replays du Webinaire, une synthèse, des ressources complémentaires et une restitution graphique proposée par Emeline Parizel.
Le ministère des Armées via sa direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) anime le réseau des musées et mémoriaux des conflits contemporains (RMMCC – pour en savoir plus, cliquez ICI). C’est dans le cadre de cette animation qu’est organisé ce cycle de webinaires.
Ce deuxième évènement s’inscrit dans un cycle de Rencontres qui a pour objectif, en lien étroit avec des professionnel.le.s du monde muséal et patrimonial, d’identifier différentes pistes d’innovations face à cette crise. Dans le cadre du Mois de l’innovation publique, ces professionnel.l.e.s sont invité.e.s à réaliser un bilan de l’année passée et d’en retirer des dynamiques de changements pour leurs établissements culturels :
- Dans les rapports qui les lient à leurs publics (voir le REPLAY du premier Webinaire);
- Dans leurs modèles d’organisation, et, potentiellement ;
- Dans leurs modèles économiques (voir le REPLAY du troisième Webinaire).
Pour aborder les évolutions organisationnelles induites par cette crise, ce Webinaire a accueilli les interventions de Juliette Raoul-Duval (présidente, Comité national français de l’ICOM), Alice Charbonnier et Yu Zhang (respectivement, directrice du département du développement des publics et du marketing et directrice de la communication et du numérique, Musée de l’Air et de l’Espace), Rémy Hoche (chef du service communication et mécénat, Musée national de la Marine) et Ewa Maczek (directrice adjointe, Ocim – Office de coopération et d’information muséales). Sur 411 inscrits, 242 ont participé à ce Webinaire.
L’évènement a d’abord été introduit par Sylvain Mattiucci, directeur de la DPMA. Il a présenté le rôle et les actions mises en œuvre par sa direction et la façon dont celle-ci s’inscrit dans une démarche d’innovation publique. Les interventions ont ensuite été lancées avec en préambule une mise en perspective.
1 – Un préambule pour mettre en perspective les échanges du Webinaire proposé par Antoine Roland.
Voir le replay
Dans cette introduction, il semble nécessaire de revenir sur quelques chiffres concernant la place dévolue au numérique dans les musées et aux professionnel.les qui en ont la charge. A ce titre, est évoqué le fait que plus de 50% des musées dépensent moins de 10% de leur budget en numérique (reste à évaluer ce qu’intègre exactement ce budget) et que plus de 55,7 % ne disposent pas de personnel à temps plein dédié à ces activités.
Pour aller plus loin, 2 ressources sont particulièrement intéressantes : l’article publié par Noémie Couillard sur Les professionnel.l.e.s en charge du numérique dans les établissements patrimoniaux dans l’étude Culture et Recherche sur Les publics in situ et en ligne de 2017 et les rapports de l’ICOM et de l’UNESCO sur Les musées, professionnels des musées et COVID-19 (rapport réactualisé fin novembre 2020 à lire sur le site Web de l’ICOM). A ces études, d’autres suggestions ont été réalisées dans le tchat telles que Le cycle de Rencontres Muséocovid organisé par Bretagne Musées, la FEMS, La Fabrique des Patrimoines en Normandie, le réseau Musées Normandie et l’Université Rennes 2.
Cette introduction propose aussi de revenir sur ce qui a caractérisé la situation de confinement qui a mis aux avant-postes les métiers liés à la communication et au numérique. Selon une étude du réseau international NEMO, si plus de 60% ont accru leur présence en ligne, 13,4 % ont augmenté leur budget dédié à ces activités.
En interne, dans les institutions culturelles, les pratiques liées au télétravail se sont développées ainsi que l’usage d’outils collaboratifs : visio-conférences, réseaux sociaux, outils de messagerie, outils d’échanges de ressources…
Comme évoqué lors du premier Webinaire de ce cycle, différentes tendances semblent faire évoluer les relations aux publics et, par conséquent, auront des implications sur la charge de travail et l’évolution des compétences des équipes telles que : l’événementialisation en ligne accrue, la création de contenus et de communautés numériques ou la volonté de développer une approche mutualisée des contenus. A ce titre, l’entretien avec Mario d’Angelo publié dans la Gazette des communes, La durée de la crise va favoriser les innovations culturelles (en accès restreint).
Une fois ce décor planté, nos différents intervenants ont ensuite pris la parole.
2 – Des retours d’expériences concrets et des pistes à explorer.
Voir le replay des interventions
- La force du réseau face à cette crise, animer les réflexions et appuyer les professionnels du monde muséal : Juliette Raoul-Duval (ICOM France).
Dans cette séquence, Juliette partage les différentes actions de mobilisation mises en œuvre par ICOM France auprès des professionnels du monde muséal. Ces actions s’ancrent dans la volonté du Comité national français de l’ICOM de créer du lien entre ses 5 600 membres, professionnels et institutions muséales, et, en relation étroite avec les 50 000 membres de l’ICOM International
Le premier confinement (mars-avril) a stoppé brutalement l’activité (très dense) des établissements culturels dans leur volonté de renouveler rapidement leurs expositions et de développer leurs publics. Face à cette situation d’incertitude et de sidération, l’ICOM France a décidé de renouer rapidement avec les membres du réseau. Ces membres ont réagi avec réactivité et ont fait œuvre de résilience pour maintenir, à la fois, le lien avec leurs publics et penser au monde d’après.
Sur le court terme, différents dispositifs ont été mis en œuvre par les équipes d’ICOM France pour accompagner ses membres en cette période de confinement et dans le cadre de leur réouverture :
- Une veille active, lancée dès le début du confinement, par l’équipe d’ICOM France pour recenser les initiatives des musées membres institutionnels du Comité ;
- La mise en place de forums de discussion pour les membres du réseau ;
- Un ensemble de recommandations pour aider les musées dans leurs reprises d’activités.
Dans une ambition à plus long terme, ICOM France a souhaité accompagner les institutions culturelles pour se projeter dans « le monde d’après ». Face à la volonté de ces établissements de s’inscrire dans une logique de durabilité et dans la certitude d’être soutenus par les pouvoirs publics (a contrario des musées anglo-saxons), ICOM France s’est positionné au service de ses membres pour structurer une mise en relation des professionnels entre eux. Pour ce faire, l’ICOM à :
- Publier les actes d’un colloque réalisé en Mars sur la définition du musée ;
- Piloter une série d’enquêtes lors du premier et du deuxième confinement pour alimenter la publication d’études qui ont, notamment, permis de souligner « la faiblesse structurelle » de l’investissement numérique des musées (la réactualisation de l’enquête de mai semble montrer un recalibrage de la politique numérique des musées) ;
- Relayer d’autres études évoquées dans notre introduction telles que celle portée par le réseau NEMO (Network of European Museum Organisations).
- Lancer un cycle de Rencontres en ligne dès le 14 mai. Cette première série de Webinaires (10 débats virtuels) très suivie a été lancée entre mai et octobre Réouvertures, où en êtes-vous ? Retrouvez l’ensemble des vidéos sur la chaîne Youtube d’ICOM France. Ce cycle a totalisé 1 245 participant.e.s et les vidéos Youtube ont été visionnées plus de 2 000 fois sur la chaîne de l’ICOM France.
Ce succès semble s’expliquer selon 3 facteurs : l’angle de vue très prospectif adopté dans ces Webinaires (avec la volonté de se projeter dans l’avenir), l’usage de plateformes participatives (avec une parole donnée à chaque membre quel qu’il soit) et un mode d’animation bienveillant.
Après un tel succès, un cycle de 10 débats est donc relancé le 15 décembre, jour de la réouverture des musées, avec pour thématique les solidarités : Solidarités, de quoi parle-t-on ?. Il se tiendra de décembre 2020 à septembre 2021.
Les professionnels du monde muséal ont donc été appuyé activement dans leurs démarches tant en période de fermeture que d’ouverture. Dans certains musées, ces périodes ont aussi été l’occasion de lancer des initiatives inédites et originales. C’est le cas du Musée de l’Air et de l’Espace.
- Le maintien et l’animation des relations aux publics : les départements du développement des publics et de la communication aux avant-postes : Alice Charbonnier et Yu Zhang (Musée de l’Air et de l’Espace).
Dans cette prise de parole à 2 voix, Alice et Yu ont mis en avant l’implication de l’ensemble des équipes durant le confinement par la création de différents challenges proposés aux publics en ligne du musée.
Le premier, le #ChallengeAirEspace, avait pour objectif de maintenir le lien avec les publics durant le confinement et de favoriser une cohésion en interne avec les équipes du musée. La veille du confinement, les équipes du musée ont été mobilisées pour réaliser, de façon artisanale, des tutoriels de fabrication d’avions en papier. Après avoir lancé cette initiative, les départements des publics et de la communication ont maintenu le lien avec les équipes du musée en :
- Animant un groupe Skype en interne, ouvert à chaque collaborateur du musée, pour recenser des recommandations de films ou de lecture personnelles. Ces recommandations sont venues nourrir et animer la communauté du musée (les avgeek) quotidiennement durant 2 mois. En retour, les membres de cette communauté ont aussi contribué à alimenter cette communication grâce à des contenus informels et anecdotiques.
- Travaillant avec les équipes du service culturel et pédagogique pour transposer en ligne des activités et des ressources pédagogiques de manière plus ludiques et interactives. Un partenariat a ainsi été noué avec Paris Mômes pour développer des activités pour les enfants.
- Lançant la mise en ligne de la médiathèque en collaboration étroite avec le Centre de ressources afin de valoriser les fonds exceptionnels du MAE (projet clé pour lequel le confinement a contribué à déclencher le lancement).
- Collaborant avec les services de la conservation et de la recherche pour mettre en œuvre un partenariat avec Artips et ScienceTips.
Le deuxième, en période post-confinement, intitulé #DestinationAirEspace avait pour objectif d’aller à la rencontre du public pour l’attirer à nouveau au musée. A la base de ce projet, les collaborateurs du musée ont été mobilisés pour évoquer ce qui leur manquait au musée durant le confinement. Ces différentes réponses ont permis d’enclencher une communication auprès des publics fidélisés du musée avec, en relai, une campagne d’affichage dans le métro parisien pour renouer avec un public plus novice.
Ces différentes propositions démontrent la forte implication et la cohésion interne des équipes du musée pour maintenir le lien avec les publics durant cette période inédite. La mise à contribution de partenaires (Artips et Paris Mômes) et la mobilisation de la communauté du musée ont favorisé une mise en relai particulièrement intéressante. Si la réouverture du musée ne permettra plus un engagement aussi fort des équipes dans les prochains mois, une logique collaborative s’est enclenchée en interne, avec cette communauté et les partenaires qui peut favoriser une meilleure présence en ligne au service de la visite physique du musée. A l’instar du Musée de l’Air et de l’Espace, le Musée national de la Marine a mis en place durant cette période un ensemble d’outils et d’animation propice à l’amélioration de la communication en interne et auprès des publics du musée.
- Le montage d’une opération « Rester à bord, la mer s’invite chez vous » pour mobiliser les équipes en interne : Rémy Hoche (Musée national de la Marine).
En introduction de son intervention, Rémy évoque quelques spécificités du Musée national de la Marine déterminantes dans la façon d’envisager sa présence en ligne. Une approche communicationnelle spécifique compte tenu de l’aspect multi-sites du musée (présence sur littoral atlantique et méditerranéen à Brest, Port-Louis, Rochefort et Toulon) et de la fermeture pour rénovation de son site parisien jusqu’en 2022. Cette organisation, le recrutement de nouvelles équipes, la création de nouveaux départements dans le cadre de cette rénovation ont été autant d’éléments propices pour enclencher des actions de communication ambitieuses durant le confinement.
Face à une situation où peu de moyens techniques et financiers pouvaient être mobilisés, la richesse de ressources du musée (collections et ressources multimédias), l’engagement des équipes et leur implication ont permis de développer une opération ambitieuse : « Rester à bord, la mer s’invite chez vous ».
Dans cette prise de parole, Remy présente donc les grandes lignes de l’opération : une programmation régulière sur les réseaux sociaux avec des rendez-vous quotidiens et éditorialisés (7 contenus minimum par jour) sur la base de ressources existantes, adaptées ou créées pour l’occasion autour :
- De l’univers et de l’histoire maritime (tels que Les coulisses de l’histoire ou Notre équipage a du talent, les objets-mystères définis en lien étroit avec les musées du littoral, des vidéo-quizz, une Websérie au titre évocateur en période de confinement : Traversée en solidaire…),
- De contenus pédagogiques, ludiques et récréatifs (tels que La mer en famille) et adaptés en fonction des périodes de confinements / déconfinements.
Pour produire une telle grille de programmation, une collaboration active a été nécessaire entre l’équipe communication et mécénat et l’ensemble des collaborateurs /trices du musée : les musées du littoral, le département marketing, les collections, la conservation, le projet muséographique, le service de médiation ou la bibliothèque.
Cette programmation s’est ainsi déclinée, de façon spécifique sur Facebook,
Instagram, Twitter, Linked In, Youtube et Facebook Watch. 595 publications ont ainsi été réalisées entre mi-mars et mi-mai. Les abonnements aux différentes plateformes sociales du musée par rapport à la même période de 2019 ont augmenté de façon exponentielle et une vingtaine de retombées presses locales et nationales ont été enregistrées : France Inter, Le Figaro, le JDD, France 3 Région…
Depuis le premier confinement, de nouvelles actions ont été lancées dans cette logique avec, par exemple, la collaboration du Youtubeur Evan de Bretagne cet été dans le cadre d’une Websérie autour des sites du littoral (voir une des vidéos créées pour l’occasion).
Cette opération a ainsi permis de mettre en avant le rôle moteur du service communication et mécénat pour mobiliser et valoriser toutes les expertises scientifiques et non scientifiques du musée et les éditorialiser. Pour recueillir et structurer ces différentes contributions, une infolettre a été proposée en interne et alimentée de façon collaborative par les agents. Avec une certaine agilité et adaptabilité par rapport à une situation inédite, tout en anticipant une charge de travail accrue, de nouvelles expertises ont ainsi été mises en avant et permettent de définir et d’éditorialiser de nouveaux contenus à proposer aux publics en lien avec leurs attentes et les missions du musée. Dans l’optique de la réouverture du musée en 2022, à ces actions très engageantes et réalisées en agilité, des propositions plus construites techniquement seront réalisées dans les prochains mois. Particulièrement inédite, la Période que nous vivons nécessite (aussi) une veille et une analyse réflexive. C’est ce que propose, notamment, l’Ocim depuis mars.
- Alimenter les réflexions et les actions des musées et des réseaux de professionnels du champ du Patrimoine et de la Culture scientifiques, techniques et industriels : Ewa Maczek.
En préambule de son intervention, Ewa présente l’Office de coopération et d’informations muséales (Ocim), sa vocation et ses missions. Sous la double tutelle du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et de l’Université de Bourgogne, l’Ocim est au service des musées et des professionnels dans le champs du Patrimoine et de Culture scientifiques, techniques et industriels.
A vocation nationale, l’Ocim a pour mission de :
- Privilégier les liens avec le terrain et la recherche dans une logique interprofessionnelles, inter-métiers et inter-statuaires ;
- Créer des espaces d’échanges et de créativité ;
- Observer des pratiques professionnelles et leurs mutations.
C’est donc dans le cadre de ces missions que se sont inscrites les actions développées par l’Ocim face à la crise sanitaire en proposant :
- Un Focus veille pour identifier et organiser les actualités liées à la crise sanitaire sur une vingtaine de thématiques. Ce fut une première réaction nécessaire pour relayer des informations dans cette situation inédite. Ce fut aussi l’occasion d’identifier les initiatives des acteurs à destination des publics et les actions menées à l’attention des professionnels par différentes têtes de réseaux.
- Une chronique journalière de mars à mai, Distances, pour recueillir la parole, les témoignages et les réflexions écrites des professionnels, des chercheurs et des têtes de réseaux en France et en Europe. Chroniques distancées par l’écrit qui ont accueilli au centre de ces publications, les publics mais aussi des questionnements sur la place et le rôle des institutions culturelles muséales engagées dans la société (dont la thématique de l’inclusion).
- Une série de podcasts, A l’écoute des savoirs. Lancée en février, cette plateforme de ressources et de podcasts, ayant pour thème l’inclusion, a eu pour vocation de relayer la parole incarnée par la voix et le discours porté par les professionnels avec des podcasts. Travail engagé depuis 2 ans, il est entré fortuitement en écho avec la situation inédite que les professionnels vivaient pour partager sur des savoirs vivants, incarnés dans leurs métiers, leurs convictions, leurs doutes et les valeurs dans le travail qu’ils mènent. Une série de podcasts sera bientôt disponible sur le thème de l’émotion.
Au-delà de ces propositions pour accompagner les professionnels face à cette crise, l’Ocim a récemment lancé une enquête entre juillet et octobre sur « La médiation en temps de crise » en partenariat avec la Région Bourgogne-Franche-Comté. Cette enquête permettra de mettre en avant les enjeux et les tensions liées aux pratiques professionnelles de la médiation, les impacts de la crise et les perspectives qui peuvent en ressortir. Face à une certaine précarité des métiers à l’interface des publics et au cœur de l’institution (tels que les saisonniers et guides-conférenciers), une entraide et une solidarité sont plus que jamais nécessaires pour rentrer dans une logique de résilience et réinventer ensemble ces métiers.
3 – En approfondissement, quelques questions évoqués dans le tchat.
Replay des questions
En lien avec ces interventions, différentes questions et réactions ont été partagées dans le tchat par les participant.e.s.
L’idée d’une plateforme mutualisée et partagée pour valoriser les initiatives en ligne des structures culturelles mais aussi, plus largement, celles des professionnels à leur services a été suggérée. Cela pourrait permettre d’échanger sur des bonnes pratiques, créer des synergies, co-créer, imaginer de futures stratégies à mettre en œuvre.
Une telle initiative de plateforme semble actuellement en réflexion en Région Rhône-Alpes-Auvergne et fédère à ce jour une quinzaine de musées avec l’aide de la DRAC pour former les professionnel.l.e.s aux techniques d’animation et de réunions virtuelles.
Des échanges ont aussi eu lieu sur l’équilibre à trouver entre numérique et le retour en physique à l’heure de la réouverture des lieux culturels. Comme l’ont évoqué les différent.e.s intervenant.e.s l’adaptation sera nécessaire. Des interventions dans le tchat ont aussi évoqué le cas des sites ayant des équipes peu nombreuses où l’engagement est plus complexe à envisager dans de telles actions en ligne à l’heure même où la priorité est redonnée au physique.
A l’instar de la première rencontre, des questionnements ont été formulés sur l’aspect évaluatif des démarches mises en œuvre par le Musée de l’Air et de l’Espace ou du musée national de la Marine. Le développement de programmations dédiées a-t-il permis, notamment, de mieux connaître les communautés en ligne ?
4 – En conclusion, une restitution graphique menée par Emeline Parizel.
Replay de la restitution graphique
Une Rencontre particulièrement riche qui met en lumière le rôle des réseaux professionnels dans le partage de pratiques et de ressources pour appuyer les sites patrimoniaux face à cette crise. La solidarité, la résilience et la mutualisation seront essentielles pour envisager les prochains défis liés à la réouverture des lieux culturels le 15 décembre.
Au sein des musées, les épreuves liées au confinement ont mis aux avant-postes des métiers liés à la communication et à la médiation. En cette période leur rôle a été particulièrement moteur pour faire le lien et garantir une cohésion interne entre les différents collaborateurs. Face aux enjeux qui s’annoncent (économiques, sociaux, sociétaux et sanitaires), les prochains mois seront donc particulièrement déterminants pour consolider ce rôle au sein de ces structures culturelles grâce à une meilleure reconnaissance institutionnelle et un appui en termes de formations. Les logiques de mutualisation et de solidarités entre professionnel.l.e.s et institutions évoquées tout au long de notre Rencontre seront primordiales à maintenir, encourager et inciter face à ces différentes épreuves.
Une dernière séance est prévue cette semaine, pour vous inscrire : RENCONTRE 3 (jeudi 3 décembre) – La crise sanitaire, une opportunité pour monétiser ses activités numériques
Pour en savoir plus sur le réseau des musées et mémoriaux des conflits contemporains (RMMCC), vous pouvez le contacter via l’adresse mail suivante (dpma-mmcc.anm.fct@intradef.gouv.fr) ou consulter la plaquette de présentation de leurs activités.