Accélérateur
de projets

3 juillet 2023

Une synthèse des rapports de l’UNESCO et de l’ICOM sur les musées dans le monde face au COVID-19.

Table des matières

Face à la crise générée par la pandémie Covid-19, l’UNESCO et l’ICOM ont réalisé deux enquêtes conjointes auprès des musées dans le monde pour voir comment ils ont abordé la situation. Les résultats (essentiels) de ces rapports sont désormais accessibles En voici une synthèse.

1. Pour le rapport de l’UNESCO 

Au-delà des chiffres déjà évoqués : 90 % des musées fermés pendant la crise, 10% ne pourrait jamais ouvrir, ce rapport est précieux car il propose :

  • Un état des lieux des musées dans le monde : 95 000 musées en 2020 dont 77 % en Europe occidentale, orientale et USA, 8% en Amérique Latine et Caraïbes, 12% en Asie et Pacifique, l’Afrique et Etats Arabes moins de 1% respectivement. Depuis 2012, le nombre de musées dans le monde a augmenté de près de 60%. Seulement quinze Etats, (soit moins de 8%) des 193 Etats membres, disposent d’un réseau de plus de 1000 musées.
  • Une répartition des types de réponses numériques en fonction des régions (800 activités ont été répertoriées). En synthèse : « tous les musées se sont appuyés sur l’existant numérique, fruit d’investissements antérieurs, afin de le valoriser. Un nombre beaucoup plus restreint d’établissements – essentiellement situés dans les régions d’Europe occidentale et autres et d’Asie et Pacifique – semblent avoir bénéficié de moyens suffisants (infrastructure et personnel) pour présenter des versions numériques des expositions ou événements en cours durant le confinement ».

2. Pour le rapport de l’ICOM

Le rapport présente les impacts de la crise :

  • Sur la situation des personnels des musées durant le confinement : 84% ont travaillé à domicile, 33% sur place, 16% en congés payés obligatoires et 6% de contrats non renouvelés ou mises à pied durant le confinement.
  • Au niveau économique (et ce, quelque soit, les modèles de financement publics ou privés des musées) : près de 83% anticipent de réduire leur programme, entre 40 et 42 % anticipent des pertes de financement privées et publiques et 12,8 % risquent de fermer (pourcentage plus élevés en Amérique du Nord et dans le Pacifique).
  • Au niveau de l’investissement dans le numérique : plus de 50% des musées dépensent moins de 10% de leur budget et 55,7% ne disposent pas de personnel à temps plein dédié à ces activités (à noter : 18,3% n’ont pas de personnel dédié).
  • Concernant les activités numériques durant le confinement : Toutes les activités numériques considérées ont subi une hausse ou ont débuté après la mise en quarantaine pour au moins 15 % des participants. 

Aucun texte alternatif pour cette image

  • Enfin, concernant les professionnels et les indépendants du secteur muséal, particulièrement touchés, leur situation est alarmante : 56 % envisagent de suspendre leur propre salaire, 39% de réduire leurs effectifs, près de 20% anticipent une faillite ou de fermer leur activité.

Deux rapports vraiment essentiels pour commencer à envisager un avenir du secteur muséal qui, plus que jamais, devra faire l’objet de mutations et de réinventions pour perdurer.