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de projets

23 octobre 2023

Retours sur la 2e édition des RICCI (4 / 5 octobre à Metz)

Table des matières

La Bureau des Images, à l’initiative de la Région Grand Est, a organisé la 2ème édition des Rencontres Internationales, de la Culture, de la Connaissance et de l’Immersif à Bliiida (Metz) le mercredi 4 et jeudi 5 octobre 2023 (voir le programme).

Cette édition a porté sur les apports, enjeux et modalités de développement de projets numériques et immersifs dans les lieux culturels et les territoires. Destiné aux collectivités, musées et studios de création, ce rendez-vous est un incontournable du Grand Est pour les acteurs de la création numérique dans les domaines de la culture, de la connaissance et de la mémoire. Cet article propose une restitution des différents panels abordés au cours de ces deux jours.

Intérieur de Pressoria, un centre d’interprétation dédié au vin de Champagne

Panel 1 – Quels apports des projets immersifs dans les territoires ?

Synthèse graphique réalisée par Emeline Parizel

Pour revenir sur les apports territoriaux de l’immersion, différents projets régionaux ou voisins ont permis d’illustrer la complémentarité entre développement touristique, développement des publics et développement de la médiation numérique. Quatre projets ont ainsi été présentés :

  • Le festival Métamorph’eauses à Chalons-en-Champagne pour développer l’attractivité d’un territoire (Laurence Padiou, directrice de l’office du tourisme de Chalons-en-Champagne) ;
  • Le Centre de Lumières à la Saline d’Arc-et-Senans comme moyen de diversifier et attirer de nouveau public (Nicolas Combes, Directeur général adjoint de l’EPCC Salines Arc-et-Senans) ;
  • Pressoria, un centre d’interprétation dédié aux vins de Champagne qui favorise une approche interprétative et multisensorielle de ce terroir (Victor Canchon, directeur) ;
  • La Cité du Vitrail qui valorise les patrimoines immatériels d’un territoire et ses savoir-faire (Chloé Dutertre, Chargée de communication et en charge du numérique).

Présentations du panel

Panel 2 – Quelles stratégies pour mettre en place et financer un projet de création numérique ou immersive à l’échelle d’un lieu ou d’une collectivité ?

Ce panel était constitué de 4 retours d’expérience issus du pôle muésal de Mons, du Louvre-Lens, des musées de la ville de Reims et du musée de la Cour d’Or

La mise en œuvre de projets innovants nécessite de créer des conditions propices à l’innovation, de favoriser et diversifier les collaborations entre public et privé et de bénéficier d’un soutien actif tant financier qu’en expertise des collectivités territoriales et de leurs partenaires.

C’était l’enjeu de ce panel qui a mis en avant des stratégies de financement de projets numériques et immersifs à l’échelle d’un lieu ou d’une collectivité par :

  • La mise en œuvre d’un programme d’expérimentation pour sourcer des innovations avec les retours d’expériences du Museum Lab du Pôle muséal de Mons en Belgique (Xavier Roland, Directeur du Pôle muséal de Mons) ;
  • La coproduction pour monter des projets immersifs : l’exemple de l’expérience VR Champollion au Louvre-Lens (Véronique Petitjean, Directrice de la communication, du développement et des grands événements du Louvre-Lens) ;
  • La mise en place d’un programme d’expérimentation pour la création d’un chatbot culturel (Ask Lea) pour les Musées de la ville de Reims (Directeur des Musées de Reims) ;
  • Le lancement d’appels à manifestation d’intérêt ou d’appels à projets avec l’exemple de l’atelier de co-création de la Région Grand Est réalisé au musée de la Cour d’Or (Philippe Brunella, Directeur du musée et de l’archéologie / Conservateur en chef du patrimoine chez Eurométropole de Metz).

Présentations du panel

Panel 3 – Comment faire vivre dans le temps les projets immersifs ?

L’Abbaye aux Dames de Saintes, le festival des images d’Epinal, la programmation du centre d’art luxembourgeois Rotondes et la Fête des Lumières à Lyon

La mobilisation de différents types de financement et la nécessité d’expérimenter sont aussi la garantie, paradoxalement, de faire perdurer de tels projets dans le temps. Pour échanger sur ces enjeux de durabilité, différents axes ont été évoqués tels que :

  • La mise en place de projets artistiques favorisant une logique d’écoresponsabilité grâce à une coopération étroite entre population locale et communauté créative internationale. C’est l’angle qui nous a été proposé par le directeur de la Fêtes des Lumières de Lyon (Julien Pavillard) ;
  • Le développement d’un programme vertueux et pérenne en lien étroit avec son territoire. C’est le sens du projet Musicaventure porté par l’Abbaye aux Dames de Saintes conçu en lien étroit avec différents acteurs territoriaux tant publics que privés (Frédéric Saint-Pol, directeur général adjoint).
  • La mise en place d’un écosystème créatif favorisant les collaborations entre étudiants et professionnels. C’est ce que développe la Fête des Images d’Epinal, véritable workshop grandeur nature organisé avec l’Ecole des Gobelins, l’école Méliès et l’ESAL (Marie-Jeanne Gauthé, Scénographe vidéo designer).
  • La diversification de la programmation culturelle pour promouvoir des projets d’arts numériques émergents tout en garantissant un équilibre artistique et économique avec d’autres propositions culturelles. C’est le sujet qui a été évoqué par le responsable des programmes socioculturels et événementiels des Rotondes, lieu de culture et d’art luxembourgeois (Yves Conrardy, responsable programmes socioculturel et événementiel).

Présentations du panel